Drles de "refuges" pour redcouvrir la mtropole bordelaise (33)

En 2010, dans le cadre de la biennale PanOramas, fdrant quatre communes de la rive droite de la Garonne, l'association bordelaise Bruit du frigo implante au cur dun parc de la commune de Lormont le premier "refuge priurbain", le Nuage. Face au succs remport, le projet, qui devait tre temporaire, devient le point de dpart

En 2010, dans le cadre de la biennale PanOramas, fédérant quatre communes de la rive droite de la Garonne, l'association bordelaise Bruit du frigo implante au cœur d’un parc de la commune de Lormont le premier "refuge périurbain", le Nuage. Face au succès remporté, le projet, qui devait être temporaire, devient le point de départ d'une aventure intercommunale à succès.

Découvrir des paysages proches de chez soi

En 2010, l'idée initiale a germé dans la tête d'Yvan Detraz, fondateur de l'association Bruit du frigo. Il imagine, à la façon des refuges de montagne, implanter dans les communes limitrophes de Bordeaux des œuvres-refuges où faire halte la nuit, le temps d'une randonnée pour découvrir ou redécouvrir autrement les paysages périurbains métropolitains. Le succès de la première installation suscite alors l'intérêt de la communauté urbaine de Bordeaux, aujourd'hui Bordeaux Métropole, et de plusieurs de ses communes membres. Entre 2012 et 2013, cinq nouvelles œuvres sont réalisées sur les communes d’Ambès, Bègles, Floirac, Gradignan et Pessac. Bordeaux Métropole participe à leur financement, via une subvention accordée à Bruit du frigo. Les communes hébergeant les refuges veillent à la gestion courante des lieux et des réservations.

Montée en charge à l'échelle de la métropole

En 2013, pour pérenniser le processus et enrichir la collection, Bordeaux Métropole acquiert les six refuges existants et mandate les associations Bruit du frigo et Zébra3/BuySellf par marché public sur 2014-2018. Objectif : réaliser cinq refuges supplémentaires, facilement accessibles en transport en commun et situés à proximité de la Boucle verte, un circuit intercommunal de randonnée long de 130 kilomètres et balisé par la collectivité. La faisabilité des implantations est étudiée en concertation avec les communes. Pour chaque projet, le principe est le même : les deux associations proposent alternativement un artiste qui présente une esquisse unique à la métropole. L'association Zébra3/BuySellf est alors chargée de construire l’œuvre imaginée par l'artiste. L'ensemble de la prestation est facturé 70.000 € par refuge à la métropole. En sus, la commune d'implantation assure les éventuelles charges liées au terrassement ou aux fondations. Chaque inauguration s'accompagne d'une randonnée de découverte du territoire de deux jours pour 100 marcheurs.

Communes et intercommunalité se répartissent les rôles

"Sans les communes, il serait impossible de mettre en œuvre et de faire vivre ce projet. Elles sont des partenaires essentiels et notre relais sur place au quotidien", souligne Clotilde Pascaud, chargée de la valorisation du dispositif à Bordeaux Métropole. Les communes assurent ainsi un lien direct avec les utilisateurs ainsi qu’une veille quotidienne pour vérifier le bon état du refuge. Elles peuvent assurer une réparation urgente en attendant une intervention pérenne prise en charge par les services techniques de la métropole ou déléguée à un prestataire. Une convention fixe les conditions de cette relation commune-métropole. Avec 1.500 nuitées en 2017 sur neuf mois d'ouverture et 77% de taux d'occupation moyen (90% en période estivale), le volet "nuit insolite dans un endroit magique" du projet est un véritable succès. La plateforme web arrive même parfois à saturation lorsqu'ouvrent les réservations, le 1er jour du mois précédant la location, amenant Bordeaux Métropole à travailler à la création d’un nouveau site web plus performant et mieux sécurisé.

Animer la collection au profit de tous

La livraison du onzième et dernier refuge périurbain de la collection s'opérera été 2018, sur les berges d’un bassin d’orage à Mérignac. "Cette dernière implantation n'est pas la fin du projet mais signe le début d'une valorisation plus large du dispositif, insiste la chargée de mission. Notre objectif est désormais de faire vivre toute l'année cette collection et de l'ouvrir au plus grand nombre, notamment en direction des publics les plus éloignés du projet". La métropole a ainsi acquis des kits de camping (duvets, sacs à dos, lampes de poche...) mis à disposition de groupes, de familles, d’enfants, en partenariat avec des acteurs sociaux et associatifs du territoire. 2018 sera également l’occasion de valorisations artistiques du projet avec une résidence d’artistes et un projet de parcours sonore sur une boucle reliant trois refuges.

Prix de l’innovation urbaine
Ce projet a été lauréat en 2016 du prix de l’Innovation périurbaine – catégorie Vivre ensemble, cohésion sociale et culture du ministère de l’Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales.
 

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