Avec 70% des terres de vignes de l'appellation installées sur son territoire, la communauté de communes Epernay-Pays-de-Champagne est considérée comme la capitale du champagne. Elle abrite également près de 80% des industries connexes : production de bouteilles, embouteillage, mécanique viticole... "Ces industries fournissent près de 3.000 emplois, regroupent environ 150 entreprises pour un chiffre d'affaires annuel de 650 millions d'euros", précise Pascal L'Herrant, directeur du développement économique.
Une enveloppe annuelle de 120.000 euros
Dans ce contexte, la communauté de communes et la chambre de commerce et d'industrie (CCI Reims et Epernay) ont signé, en 2006, une convention-cadre fixant des orientations économiques principales. Destinée à la valorisation du savoir-faire champenois, au développement des activités et au soutien des entreprises, la convention prévoit, notamment, l'organisation de deux salons professionnels très importants pour la filière viti-vinicole : le Viti-Vini et le VITeff. La communauté de communes a d'ailleurs créé un prix, destiné à soutenir l'innovation, décerné lors du VITeff. "Une centaine de sociétés a déjà bénéficié de cette aide ponctuelle", explique Pascal L'Herrant.
Deuxième objectif de cette convention : la diversification des activités. "Le raisin contient des molécules applicables à de nombreux domaines industriels. Nous réfléchissons aux différentes transformations possibles", précise le directeur du développement économique. La création d'une nouvelle filière utilisant les co-produits (pulpe, peau, grains...) est à l'étude.
En projet, la création d'une plateforme technologique des "activités connexes aux vins effervescents"
Par ailleurs, "les entreprises connexes ont un fort besoin d'innovation, mais elles n'ont pas forcément le temps, ni les moyens financiers et humains nécessaires, continue Pascal L'Herrant. Depuis deux ans, nous travaillons sur le projet d'une plate-forme technologique Acave (Activités connexes aux vins effervescents)." Hébergée par le lycée viticole d'Avize, elle évaluera les besoins de l'entreprise et identifiera le laboratoire, le lycée, le centre technique capable d'y répondre.
"La plate-forme devrait être opérationnelle en 2009. Dans cette perspective, nous avons réalisé des études économiques, organisé des réunions avec les différents financeurs et évalué les besoins des PME-PMI", résume le directeur du développement économique. En termes d'effectifs, ces travaux ont nécessité l'équivalent d'un temps plein. D'un point de vue financier, la communauté de communes participera chaque année au fonctionnement de la plate-forme à hauteur de 20%. Les 80% restants pourraient être apportés par le conseil régional, dans le cadre du FSE (Fond social européen), le ministère de la Recherche et de l'Agriculture et celui de l'Education nationale.
Elisa Dupont / PCA, pour la rubrique Expériences des sites Mairie-conseils et Localtis
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